Engagement Civique

L’enseignement de l’histoire, selon Geneviève Brassard, joue un rôle important comme catalyseur de l’engagement civique en éclairant les enjeux contemporains et en encourageant les élèves à réfléchir à leur rôle de citoyens.

Geneviève postule que l’enseignement de l’histoire est bien plus qu’une exploration du passé ; c’est un levier pour susciter l’engagement civique chez ses élèves. En mettant en lumière les évènements historiques marquants de l’histoire du Québec et du Canada, Geneviève guide ses élèves à une prise de conscience de l’impact de ces évènements et des combats/luttes de leurs ancêtres sur leur réalité présente et leur qualité de vie. « Le fait qu’on remette dans le contexte, qu’on remette en perspective les évènements qu’on voit, ça permet aux élèves de faire des liens avec leur vie d’aujourd’hui et le rôle qu’ils peuvent mener dans la société », explique-t-elle. 

Cette prise de conscience collective a incité les élèves à se questionner sur leur propre rôle de citoyens : « Quels combats devons-nous mener aujourd’hui pour que les générations futures bénéficient aussi de progrès ? » En réponse à cette question, les élèves ont identifié la préservation de l’environnement comme un défi majeur. Geneviève Brassard souligne que ce lien entre l’histoire enseignée et les défis contemporains offre aux élèves une perspective sur leur rôle potentiel dans la société, les incitant ainsi à envisager activement leur influence sur l’avenir. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait à travers d’autres activités en classe portant sur les mouvements syndicaux du 19^e siècle. Ces activités ont permis aux élèves d’établir des liens avec des mouvements syndicaux contemporains qui ont lutté pour les droits des femmes et les droits des minorités.

Formation de l’enseignant

Pour Geneviève, les formations continues et le soutien pédagogique jouent un rôle essentiel dans l’évolution de ses méthodes d’enseignement de l’histoire. Elle a mis en pratique ses nouveaux acquis professionnels à travers des activités mobilisant des concepts de la pensée historienne.   

Geneviève met en lumière l’importance des cours suivis en didactique des sciences humaines et sociales, qui ont été essentiels pour la guider à travers le programme d’univers social qu’elle enseigne. Elle mentionne en outre le rôle de la conseillère pédagogique dans l’introduction d’un matériel pédagogique innovant. 

Plus récemment, une formation intensive sur la pensée historienne donnée par Catherine Duquette de l’Université du Québec à Chicoutimi, a enrichi son approche d’enseignement. « Cette formation a ouvert mes yeux sur des aspects dont je n’avais jamais entendu parler auparavant », explique-t-elle. Geneviève insiste sur le fait que toutes ces expériences ont transformé progressivement ses pratiques d’enseignement, mettant en avant l’importance de la formation continue pour rester à la pointe des méthodes éducatives innovantes et critiques dans l’enseignement de l’histoire.

Geneviève Brassard souligne que la mise en pratique des concepts de la pensée historienne à travers des activités permet aux élèves de développer une empathie historique et d’analyser les changements survenus entre les différentes époques en examinant les causes et les conséquences des évènements passés. « Nous discutons de la continuité et des changements, des raisons pour lesquelles nous en sommes là aujourd’hui », précise-t-elle. « Les élèves sont encouragés à comprendre les contextes historiques [des évènements] », explique-t-elle. Ces activités ont incité les élèves à réfléchir de manière approfondie sur l’évolution des phénomènes sociaux et politiques, conclut Geneviève.